Page:Henry - Les Littératures de l’Inde.djvu/237

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POEMES LYRIQUES B1

autant de préludes à la symphonie que réaliseront tout à l'heure les recueils gnomiques, où l'érotisme conclura au néant de la \ ie, où la volupté se perdra dans la contemplation de l'in tin i (p. •>:{:! et ^.'!7)Mais, bien qu'oD n'ait naturellement pas laissé de chercher un sens mystique dan- les effusions d'Amaru, il n'en est point là encore : la joie de \ i\ re et celle de peindre la \ ie dans son attrait le plu- aigu raniment tout entier. Quant aux ornements poétiques que prodigue à l'élégie le spectacle réel de la nature ou ce qu'elle est convenue d'y voir, on n'en imaginerait pa- la L r race et la richesse. Qui n'a senti un frisson d'admiration à se redire les stances de Sully Prudhomme à l'hirondelle ?

l"i <|ui. pans te pencher au fleuve Où qous m' puisons qu'à genoux, Peux aller boire, avant qu'il pleuve, Au nuage trop haut pour nous.

La poétique hindoue connaît un oiseau qui ne saurait boire ailleurs : elle l'appelle < le câtaka et elle en al>U-e. Mlle alillse un peu, au surplus, de

toute- -e- beautés : la fée qui l'a comblée «le ses dons a oublié celui de la mesure. La splendeur de -a lune d'automne l'a tellement enivrée qu'elle ne peut la contempler -an- songer à un beau \ isage de jeune femme, ni réciproquement ; et cette compa- raison obligée fait, avec d'autres images moins innocentes, le thème essentiel de la Caurapancâ çikâ " le- 50 Stances du Voleur ». —entendez « du

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