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IH LES III l ÉRATURES DE L'INDE

se distingue pas très oettemenl <le celui que visait la seconde partie du précédent chapitre. Certains historiens littéraires placent côte à cote Bhartrhari et Amant, et ils n'ont point tort: la seule différence est, qu'Amaru est erotique tout entier, et Bhar- trhari pour lr tiers seulement de son œuvre; mais, là où il l'est, il déploie autant de sensualité, de passion et de lyrisme qu'aucun des élégiaques les plus goûtés, et Ton doit dire qu'il serait le plus grand des lyriques, s'il n'était avant tout le pre- mier desgnomiques et s'il n'y avaiteu un Kâlidâsa.

��Poèmes gnomiques.

��L'on ne sait rien de Bhartrhari, non pas même l'époque de sa vie : si d'aventure on l'identifie à l'auteur du Bhatiikâvya p. 211), il faut le placer vers le VI e ou VII e siècle', soit donc un peu après Kâlidâsa. Le poème qui l'a illustré se compose de trois centaines de stances classées sous trois ru- briques, à nos yeux, peu compatibles.

I. Çrûgâra-Çataka « Centurie de l'amour ». — Quelques stances de ce livre, il va sans dire, seraient intraduisibles autrement qu'en latin ; mais,

��1. D'après un synchronisme récemment établi, il serait mort vers 650.

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