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HIST01R1 - 249

comme on voit, d'Ujjayinî. Si rapides sonl dans l'Orient les révolutions des empires qu'en moins d'un siècle l'hégémonie s'y déplace ; maisleshabi tudes littéraires restent immuables, surtout lors qu'elles trouvent à s'appuyer sur la Eaveur de quelque souverain lettré. Harsa eut de bonnes rai- sons de protéger les lettres : il « - 1 .- 1 ï t lui-même auteur dramatique. Il «'-t resté le type de ces despotes éclairés, éclectiques et tant soit peu sceptiques qui, sans acception de nationalité ou de croyance, firent bon accueil à tous les bommes distingués de leur temps et s'efforcèrent d'en assembler autour d'eus une pléiade variée. Mal lui <-w prit en définitive; car un voisin brutal, qui probablement ne faisait point de vers, empoisonna •!«■ désastres la fin de son îvjrni'. Il n'a guère réussi qu au grand Frédéric d'être nu prince dilettante.

L'Inde en eut au moins un autre en la personne de Bbôja, qui régna au XI e siècle et dont le roman littéraire intitulé Bhôja Prabandha, par Ballâla, est censéla biographie. Cet invraisemblable auteur, (pli semble avoir élevé l'anachronisme à la hauteur d'un principe, dous représente son héros en\ ironné

d'une c ■ de savants et de poètes, parmi lesquels

il range, entre autres, Kâlidâsa. Ainsi chez dous, mais dans l'opérette seulement, on annonce Molière à une audience <ln roi ( îhilpéric.

Si l'histoire traite ainsi ses quasi-contemporains, je laisse à penser ce qu'elle fait des rois du temps

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