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Page:Henry - Les Littératures de l’Inde.djvu/269

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CONTES - : ' ;

de simples récits, contes d'animaux en majorité, en une proseaisée el limpide, agrémentés de mora- lités discrètes el ingénieusement formulées; ni le conte ne semble écril pour la moral»', ni celle-ci ce paraît déplacée à la suite du conte, mais l'un et L'autre se balancent en un heureux équilibre, qui soutient l'intérêt autant qu'il satisfait l'esprit.

Le Pancatantra est de date inconnue, mais cer- tainement antérieur au VI e siècle de notre ère, puisque cette époque il fut traduit en pehlvi par l'ordre d'un roi de Perse et commença ainsi -on tour du monde. On n'enconnait pas non plus l'au- teur : li 1 prologue mentionne comme narrateur un aommé Visnuçarman, dont l'existence n'a rien d'historique. A la suite de cette introduction géné- rale, le livre I er « de la brouille entre amis » corn prcml 23 récits, y compris le conte initial, qui sort d'enveloppe à tous les autres; le livre M « manière de se Eaire des amis », 7 récits; le livre III, 17 ; le livre IV ci comment on perd -on bien », 1"-'; le livre V ci étourderies funestes », 16 : en tout, 75 fables, dont un bon nombre se retrouvent avec variantes dans le recueil de Babrius, le plus ancien des fabulistes grecs (II e siècle?). Nous n'aborde- rons pas le délicat problème de savoir chez laquelle des deux nations le conte d'animaux a pris nais- sance, ou s'il en faut reporter aux Sémites le pre mier honneur: ces questions de priorité ne peuvent passionner que les érudits. Ce qu'il convientd'en

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