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CONTES :•, 7

de croire que, sans le Paficatantra, le Liore de la Jungle n'eût jamais été écrit.

Dans l'exemple qui va suivre (V. 1), on retrou vera la physionomie générale de la plupart de ces récits, leur serpentemenl indécis au début, leur dé Douement rapide, la Façon don! il- s'engrènent entre eux.

... Alors l'homme à ta roue lui raconta son histoire. Le magicien, après l'avoir entendue, le blâma el lui dit :" Que de fois je t'ai averti! et tu n'en tiens pas compte! qu'j faire? Même Bavant on de noble nais Bance, on peul manquer de jugement. Ah! l'on a bien raison de dire :

(Vers) « Préférons lejugementà la science; lascience tt'esl rien en regard du jugemenl : faute de jugement, on court à sa perte, comme ceux qui fabriquèrent un lion.

« Qu'esl ce à dire '.' a demanda l'homme à la roue. Le magicien reprit :

« En un certain endroit vivaient quatre Bis de brah- manes liés d'étroite amitié: trois d'enti u\ avaient

fait le tour dé toutes les sciences, mais manquaient de

bon Bens; le quatrième était an 1 me de sens, mais

ne mordait pas à la doctrine. Un jour ils se dirent : a A quoi bon la science, si l'on ne voyage pour en émerveiller les princes et s'en faire de beaux revenus? allons-nous-en vers l'orient. » Lorsqu'ils eurent fait an peu de chemin : a I. an de nous ». «lit l'aîné, n est un ignorant qui n'a que du bon Bens, el ce n'est pas avec cette denrée toute sèche que l'on gagne les bonnes grâces dea princes : pi'il ne prétende donc aucune part

i mes profits. — Eh ! l'homme sensé -. dit le Becond,

«retourne-t'en chez toi, puisque tu ne Bais rien. —

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