Page:Henry - Les Littératures de l’Inde.djvu/277

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CONTES 26]

lai demande le maître de La maison. L'autre répond: ■ La demeure souillée d'un crime aussi épouvantable» qui donc voudrait y manger? » A ces mots, le brâh mane passe dans une chambre intérieure, en rapporte un livre, l'ouvre, j lit à voix basse une formule ma- gique, et voilà l'enfanl réduit en cendresqui revientà

la vie. Le moine admire ce i lige >'i se 'lit : « Si je

pouvais mettre la main sur ce livre je ressusciterais ma bien-aimée. » I! si> cache, attend la cuit, pénètre dans la chambre intérieure, dérobe le livre et s'en re- tourne au cimetière

Le rival qui y était resté lui <li! alors : « Ami, puisque tu as voyagé, as-tu appris quelque science Douvelle?— Oui, j'ai appris à ressusciter les morts. — Eh l'i 'ii, ressuscite notre bien-aimée. o Le moine <>ii\ rit -mi livre, murmura la formule, lit uni' aspersion d'eau, et Mandaravatl renaquit de ses cendres, et avec

elle le jeune brâh ma |ui s'était brûlésur son bûcher;

et tous trois alors, aveuglés de colère, se reprirent a se la disputer. »>

Ayanl conté ce conte, le vampireajouta : a Eh bien, roi, 'li- un peu, lequel des trois doit-elle épouser ? » Le nu Vikramasôna répondit :

[Vers] ■• Celui qui a ressuscité la jeune fille, c'est son père, puisqu'il lui a donné la vie; (lui qui tait mort avec elle, c'est sonfrère, puisqu'ilest né avec elle : son époux sera celui qui est resté auprès de -a tombe. »

Pour nous, ce dénouement inattendu est une jolie variante defhomme qui court après la For tune et l'Homme '/m' l'attend dans son Ut. Pour les Hindous, c'est mieux encore: une question de droil <-i\ il ; un cas de conscience paradoxal : ou, si on le préfère, une de ces énigmes dont il- aiment à

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