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LA COMÉDIE D'INTRIGUE 899

\ erts, cachéa comme, il- étaient?— Il n'j a pas manqué, Seigneur. Avant de laisser Candragupta s'aventurer dans le pavillon où se fcrouven! ses appartements de m u i i . il j pénètre lui-même, le drôle, l'atroce coquin, furète partout du regard, el aperçoit des fourmis qui sortent d'une fente de La muraille, chargées de miettes de nourriture, a Bon ». dit-il, « ce pa\ i 11< m esl un re- paire ». el il y fail mettre le feu. Au milieu de l'in- cendie, aveuglés parla fumée, Blbhatsa el ses compa- gnons ne parviennent plus à retrouver la porte de sortie que vous leur aviez indiquée et périssenl tous dans les flammes. » i Acte II.)

A travers ces entretiens Eourmillants de traîtrises

et gluants de sang le porte a semé des stances

d'une superbe envolée, comme celle «lu début :

Cânakya a entendu une parole qui lui semble une

menace contre Candragupta (tenir compte de ce

qu'en sanscrit le mot candra signifie « lune ») :

« La denl du lion, teinte encore du sang de L'éléphanl donl il s'est abreuvé, pareille au croissanl délié qui apparaît vermeil dans les vapeurs crépusculaires, cette denl brillante qui émerge de sa gueule entr'ouverte

par un formidable bâillement, <iui 'I • Berail assez

insensé pour vouloir l'arracher ? »

Quel charme réaliste dans cette peinture de l'humble demeure du prêtre qui tienJ en ses mains les destins de deux empire- et vit en ascète !

Ici, un éclat de pierre <|ui Bert à fendre les tourteaux de bouse séchée' ;là, un amas des herbes que les jeunes

1. Combustible ordinaire de L'Inde. La stance est la K, de L'acte m. Le passage suivant est au début de l'acte il.

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