- «M) i i S LITTÉRATURES DE L'INDE
initiés emploient dans leurs sacrifices ; el ta maison aux murailles décrépites senl ployer ses Faîtages sous le poids du combustible qu'on y a entassé.
Mais bien plus saisissants de vérité sont les propos de gens du peuple et plus mouvementés les tableaux de vie populacière <|tii l'ont intermède à ces: scènes descriptn es, lyriques ou machiavéliques. Voici un espion de Elâksàsa, qui amuse les badauds sur la place publique et, suivant le procédé connu (p. 278 . joue à la fois son rôle et le leur.
(i ...Que dites-vous, Monsieur ? Vous me demandez qui je suis ? Je sui- charmeur de serpents, Monsieur ; je me nommé Jîrnavisa (Vieux-Venin), ci Que dites- vous, Monsieur? Ah! vous aimeriez bien à savoir charmer les serpents ! Mais, Monsieur, quelle est votre profession ? Vous êtes au service du roi, dites-vous. Eh bien. Monsieur, vous charmez donc les serpents. Comment cela '.' C'est bien simple: si leur salut ne re- pososurles préceptes et les antidotes, un charmeur de serpents, le conducteur d'un éléphant fougueux, et le courtisan qui exerce un emploi et prend des airs vain- queurs, voilà trois personnages qui courenl tout droit à leur perte.. Eh bien, on n'a l'ait que l'entrevoir, et le voilà déjà parti... Et vous, Monsieur, que demandez- vous "? ce que je porte dans ces boîtes rondes ? Cela, Monsieur, c'est mon gagne-pain, mes serpents. Mon- sieur. Plaît-il ? vous désirez les voir'.' Pardonnez-moi, Monsieur, ici cela ne se peut pas : si vous en êtes cu- rieux, venez, outrons dans cotte maison, je vous les montrerai. Hein'.' vous dites que c'est la maison du seigneur ministre Râksasa, que nous autres gens de peu n'y avons pas nos entrées? Eh bien. Monsieur, re-
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