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Page:Henry - Les Littératures de l’Inde.djvu/336

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M i i - l ni II: \ M m s DE L'INDE

Le Dhùrtasamâgamav. A Fripon fripon el demi », ru deux actes, de KaViçêkhara XV e siècle), mel

iu\ prises deux religieux mendiants, le maîtreet

li' disciple, qui se disputent les faveurs d'une cour- tisane: «'Ile les renvoie à se pourvoir de^ anl un saint brahmane, qui, jugeant le cas épineux, décide de garder en dépôt l'objet du litige; sur quoi son ami, le bouffon, s'ingénie à détourner le dépôt. Ces pa- rades aemanquent pas deverve. Labichea fait mieux, sans doute, mais seulement dans ses bonsjours.

Il faut une forte dus,' de confiance en soi, doublée de quelque inexpérience de la psychologie de la gaieté, pour intituler une pièce Hâsyârrj,ava « l'( )céan du Rire». C'est pourtant ce qu'aosé faire un nommé Jagadîça, de date inconnue. On n'entreprendra pas d'analyser les deux actes de cette pochade ordu- rière, moins vénéneuse pourtant, — puisqu'elle tourne les préceptes de débauche en bouffonnerie, — que les Aphrodite contemporaines qui affichent le vertueux effort de les travestir en esthétique.

Laissons là ces pauvretés : c'est bien encore du théâtre, mais ce n'est plus le théâtre. Un riche manteau de pourpre, d'une seule pièce chez le maitre unique, fait de lambeaux rapportés chez les épigones même immédiats, mais toujours brodé de perles plus souvent vraies qu'habilement imitées, tel nous apparaît le vêtement de la Muse qui dans l'Inde est à la fois Melpomène, Terpsichore et Thaï ie.

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