Dévez, s. m., variante de dervez, et cf. dé.
Dévi, vb., brûler, se consumer, mbr. deuff, cymr. deijxo « brûler » : soit une rac. celt. DEB, identique à la rac. i-e. DIIEGH, « briller, brûler », sk. dàh-a-ti « il brûle » et ni-dàgh-à « chaleur », gr. τέφ-ρα (teph-ra) « cendre », got. dags « *dhogh-o-) « jour », ag. day et al. tag id., lit. dèg-ti brûler » et dagà « temps de la moisson > moisson », etc.
Déviad, s. m., variante de deṅviad (nasalisation disparue).
1 Déz, s. m., variante de deiz. V. ce mot.
2 Déz, s. m., variante de déaz. V. ce mot.
Dî, particule, là, cf. ir. -d- (pronom démonstratif infixe), zd. accus, dim « lui » et di$ « eux », gr. -δε (-de) (dans ὅ-δε (ho-de) etc.), lat. -dem et -dam (dans ïdem, quidam, etc.) : d’un celt. *dë, dont le représentant le plus exact au point de vue de la forme est la particule gr. δὴ (dê), « précisément ».
1 Di-, préfixe inversif ou privatif, dont le sens est identique à celui du fr. dé- (dans dé-faire, dé-lier, etc.), corn. tfi-, cymr. di- f ir. di-, celt. *rfë-, préposition lat. de « de haut en bas > en sens inverso »[1].
2 *Di-, préf., variante occasionnelle de *dë- < *da-[2].
Diadavi, vb., perdre haleine : le second terme est dér. d’un celt. *ai-amohaleine » ; cf. gr. ἀτμός (atmos), « vapeur, exhalaison », al. atem et odem « haleine », perdu partout ailleurs. V. sous / di-.
Diageṅt, adv., auparavant : préf. 2 *di-, a-, et keṅt.
Diana, dianaṅ, adv., au moins : prononciation rapide pour *di-vihanaṅ (aussi da viana), superl. de bihan.
Diaṅk, adj., égaré : exactement « échappé, détaché, décroché ». V. sous 1 di- et aṅkoê. — Conj.
Dianéôst, s. m., automne : exactement « à la suite de l’été ». V. sous 1 di- ou 2 *di-, *an- (2o) et éôst.
Diaṅtek, adj., innocent : préf. 1 di-, et *aṅtek « tache », abstrait d’un ppe *antekel. Kmpr. fr. (normand) *entaqué « entaché ». Cf. tech.
Diaṅvéaz, s. m. (préf. *di- et *an-). V. sous diavéaz.
Diaoul, s. m., diable. Empr. bas-lat. diabolum > diavolo.
- ↑ Les composés par ce préfixe sont fort nombreux, et l’on peut même en former presque à volonté. On ne trouvera ici que ceux qui offrent quelque particularité intéressante. Ne pas le confondre avec le suivant qui s’en distingue par l’astérisque.
- ↑ On rapportera à ce préf. la plupart des cas où l’initiale di-, bien loin d’avoir une valeur inversive ou négative, ne change rien à la signification du mot auquel elle s’adapte. — Quand ce préf. *di- est suivi d’une voyelle, il représente la forme non élidée du préf. *to- devant un autre préfixe : ainsi dambrézein, par exemple, s’expliquera par *t-am-, et diambrézein par *to-am-, et ainsi des autres.