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ÉVODI-FAÉ

et identique à lat. *pet-nà > penna « aile » ; sk. pât-a-ti et gr. πέτ-ε-ται « il vole », πτε-ρό-ν « aile », ag. feather et al. feder « plume », lat. pet-ere « se diriger vers », etc.

Évodi (C.), vb., monter en épis. Cf. dioda[1].

1 Évor, s. m., ellébore : soit un plus ancien *elleoor > *annet>or où ann a été pris pour l’article. Empr. lat. helleborus.

2 Évor, s. m., bourdaine, vir. ibar, ir. et gael. iubhara if », gaul. Eburos n. pr., et cf. cymr. efwr y « berce, blanche-ursine » : d’un celt. *eb-uro-, presque identique au lat. eb-ulu-m « hièble ». Cf. éd.

3 Évor, s. f., variante dénasalisée de envor.

Evr (V.), s. m., variante de ebr. V. ce mot.

1 Éz, particule verbale (cf. 1 é), corn. ydh et y, cymr. yd et y, vbr. it, identique au suivant : en d’autres termes, une phrase telle que aliez é kanann doit se traduire littéralement « [c’est] souvent que je chante ». V. sous 1 a.

2 Ez, que : relatif d’origine obscure. Cf. le précédent.

Ez-, préf., l’une des formes de *eks-.

Ézel, s. m., membre (pl.izili), corn. esel, vir. asil id. : d’un celt. *ass-éli-, lui-même dér. d’un celt. *ass-à, « poutre, côte », d où corn. et cymr. as-en, vir. cu-na, cf. lat. ass-er et got. ans « poutre » ; sans autre équivalent.

Ézéô, s. m., boucle d’attelage. Empr. fr. essieu. — Conj.[2].

Ézomm, s. m., besoin (aussi éhomm V.), cf. corn. eihom id., vbr. edemn-etic « qui a besoin » et vir. adam-na « faim » : contamination d’un composé du vb. « être » et du préf. *eks-, au sens du lat. de-esse « manquer », avec un dér. celt. d’origine indéterminable impliquant l’idée de besoin ». — Conj. — Cf. le suivant.

Ezvésand, adj., absent : préf. ez- et béza, soit le lat. *ex-sens s’il existait avec le sens de ab-sens. V. le précédent.


F


, s. m., variante de fâv. V. ce mot.

Faé, s. m., dédain, mbr. fac et foi, cymr. ffei « fi ! », cf. fr. fi, ag. fie, al. pfui, etc. Onomatopée du mépris. Cf. fec’h.

  1. Le préf. parait être ici *eks-, soit donc *ec’hodi > *êodi > évodi (l’o développant une labiale).
  2. Peu vraisemblable, à raison de l’énorme changement de sens.