1 Fraez, s. m., anus : exactement « la brèche ». Empr. lat. fractura « brisé », cf. h. fesse < lat. fissa « fendue »[1].
2 Fraez, adj., adv., variante primitive de fréaz.
Fraḷ, s. m., fente, crevasse : abstrait de l’empr. fr. ancien fraill-er « briser », qui remonte à un bas-lat. *fragillàre.
Framm, s. m., jointure, charpente, cymr. ffrâm id. : abstrait d’empr. ags. fremman « ajuster », cf. ag. frame « cadre ».
Frank, adj., franc, loyal. Empr. fr. ancien/ranc.
Fraô, s. m., corneille grise, corn. frau, d’un celt. *srato-o- <C*sprawo-, qui rappelle tout à la fois lat. parra « orfraie » et ag. sparrow « moineau ». Cf. aussi fr. freux[2].
Fraost, adj., inculte. Empr. fr. ancien frost, « en ruine, en friche », et cf. le fr. moderne fruste refait sur Tital. frusto.
Fréalzi, vb., soulager, consoler : exactement « affranchir » [de peine], mbr. freate « libre ». Empr. ags. frëols « liberté » et frëols-ian « affranchir »[3] ; cf. got. frei-hah « qui a le cou libre », al. freihals.
Fréaz : adj., clair ; adv., clairement ; cymr. ffraeth « éloquent » < celt. *srak-to- <C*VaAr-/o-, cf. cymr. ffrec « abondance de paroles » et ffregod « bavardage » : tous dér. de la même rac. qui a donné ags. sprecan et al. sprech-enu parler ».
Freḷ, s. f., fléau, mbr. fraeill, cymr. ffrewyll id. Empr. lat. flagellum, ou (pour le br.) fr. ancienne/, avec l dissimilé en r[4].
Frenn (V.), s. m., odorat : soit un dér. celt. *srok-n-yo-, à rattacher à la même rac. que f ri et/ron. V. ces mots.
Frésk, adj., frais. Empr.fr. ancien *fresc, cf. ital. fresco.*
Fret, s. m., cercle de moyeu. Empr. ir.freite « virole », etc.
Freûza, vb., défaire, briser. Empr. bas-lat. *fractdre (fréquentatif de frangere), mais confondu avec mbr. froesaff (empr. fr. froissicr).
Freûzel, s. f., herse : dér. du précédent.
Frî, s. m., nez, corn. fruc (voc.) > frig « narine », pl. frigow, qu’on ne retrouve ni en ir. ni même en cymr. : soit un celt. *srī-n-, sans autre équivalent connu que gr. ῥί-ς (rhi-s) ( *σρί-ν-ς (*sri-n-s), mais apparenté à fron.
- ↑ On simplement empr. fr. fraise, euphémisme facétieux (Loth).
- ↑ Issu sans doute d’un mot gaulois de même origine.
- ↑ C’est un des premiers mots qu’ont dû apprendre les Bretons insulaires réduits en esclavage. Cf. ag. //ec etc.
- ↑ La jolie métaphore fre{ al lagad « coin de l’œil » se comprend mieux qu’elle ne se peut définir : regarder quelqu’un qui cligne de l’œil.