Nann, non : sorte de redoublement de la négation ; cf. aussi lat. non, al. nein « pas un », fr. nenni, etc.
Naô, neuf, corn. et cymr. naw, vir. nài n-> gael. naoi, etc. : d’un celt. *nawan, à vocalisme un peu différent de celui de l’i.-e. *newn, sk. náva, gr. ἐννέα, lat. novem, got. niun, ag. rime et al. neun, lit devynï, vsl. devetï, ces derniers avec initiale altérée.
Naon, s. f., faim, mbr. naffn, cymr. newyn, vir. noine id. : d’un celt. *nawenyâ, dont le type radical paraît se retrouver dans les langues lettiques (pruss. nau-ti- « besoin ») et germaniques (got. nâu-th s et nâu-di-, ag. nèa-d^> ag. nee<f, al. not id.).
Naon, s. m., pente : pour *tnaou, devenu en mutation douce *dnaou > *nnaou. V. la forme primitive sous traon.
Naouac’h (V.), néanmoins : correspond au cymr. na chwaith « pas encore, pas plus, non davantage », etc. V. sous gwéach et c’hoaz.
Naoz, s. f., lit de rivière, canal. V. sous 2 aoz[1].
Napléz, s. m., syphilis. Empr. fr. [mal de] Naples.
Nask, s. m., lien, vir. nasc et gael. nasg> « collier, lien », et cf. peut-être sk. niqkà « collier » : le tout se rattachant à la rac. du sk. nàh-ya-ti « il lie », vir. fo-nasc-ar <( on le lie » et ro-ne-nasc « je liai », peu répandue hors de ces domaines. Cf. un de ses dér. italiques sous nés.
Né, particule négative, cymr. ni, vir. n/, etc. : d’un celt. *ne, *nëou *nei, cf. sk. nâ, lat. ne, got. ni, vsl. ne et ni, etc., etc. Cf. 2 am.
Néannérez (V.), s. f., nageoire. V. sous neùi.
Néat, adj., propre, pur. Empr. fr. diphtongue net.
Nébeûd, adv., peu : pourrait, à la rigueur, en br., être composé de né et paot (cf. les variantes vocaliques kaouled et keùlé, daoust et deùst, diroestla et reâslla, pénaoz et neùz, etc.) ; mais le cymr., qui répond par nebawd, ne vocalise jamais l devant t. — Étym. inc.
Nédélek, s. m., Noël, corn. Nadelic, cymr. Nadolyg, vir. Notlaic, ir. Nodlog, gael. Nollaig. Empr. lat. *Natalicium.
Nec’h, s. m., chagrin, cymr. nych « langueur » : exactement « suffocation », d’un celt *nekso-, pour *pnekso-, métathèse pour *pnesg-o-, de même dérivation que gr. πνῖγος « suffocation » et πνίγω « j’étouffe ».
Neiz, s. m., nid, corn. neith (voc.) > neid, cymr. nyth> vir. nelt y etc. : d’un
- ↑ Le régulier ann aoz est devenu ann naoz, par le procédé inverse de celui de 1 aer, 1 aoz, etc.