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Page:Henry Blatin - Les courses de taureaux (1868).pdf/101

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dont nous parlons sont de la nature la plus odieuse, pour ne pas dire la plus révoltante. »

Le Siècle va droit au but : « Nous n’insisterons pas, dit-il, sur ces scènes dégoûtantes, où de malheureux chevaux, sacrifiés d’avance, livrent leurs flancs amaigris à la corne du taureau, où d’ignobles cavaliers éperonnent encore de pauvres animaux qui marchent sur leurs entrailles pendantes. Ces arènes transformées en charnier, ces spectateurs applaudissant à une tuerie, est-ce là un spectacle à donner au peuple ? Les Nîmois d’aujourd’hui sont-ils donc les Nîmois du temps de Tibère ? Demandons tout simplement aux maires et aux préfets d’appliquer la loi Grammont, au lieu de la violer ouvertement, comme viennent de le faire le maire et le préfet de Nîmes. »