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rappelée à ses devoirs par ordre supérieur, s’est vu forcée d’inscrire, au grand désappointement des amateurs périgourdins, de haut et bas étage, accourus de fort loin : « le sang ne sera pas versé. »

Son Excellence M. de la Vallette, ministre de l’Intérieur, venait d’adresser au préfet de la Dordogne une lettre se terminant ainsi :

…« Si le gouvernement ne se hâtait de restreindre les courses de taureaux dans les limites de la loi, s’il usait encore d’une tolérance dont plusieurs autres villes ne manqueraient pas de se prévaloir, un spectacle, qui n’est point fait pour nos mœurs, et dont l’influence peut être dangereuse, s’introduirait en France, et, de proche en proche, prendrait rang parmi les réjouissances offertes aux populations de Paris et de l’Empire.

« C’est ce qu’il faut éviter ; c’est ce qui m’interdit toute concession contraire à la législation existante. »

Dignes et sages prohibitions ! Mais les idées et les ministres changent, parfois : le péril conjuré peut n’être qu’ajourné, si les simulacres autorisés, qu’on offre, au cirque du Havre, attirent sérieusement la foule.

6.