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trois blessures mortelles. La fête n’a pas été troublée.

Dans cette même année, le fameux toréador Lagartijo a été tué dans l’arène. La Época raconte ainsi l’événement : « Après avoir harcelé le taureau avec toute l’habileté qu’on lui connaît, il lui porta un magnifique coup d’épée, certain de lui avoir donné le coup de la mort ; mais au moment où Lagartijo se retournait pour saluer les spectateurs qui l’applaudissaient, le taureau, avant de tomber pour ne plus se relever, lui enfonça une corne dans l’épaule et le tua du coup. »

Un autre journal espagnol a calculé que le mois de septembre 1867 avait été fatal aux toréadors. Il a compté huit morts et un certain nombre de blessés. À Aravaca, le taureau a lancé par trois fois dans les airs un picador, sans le laisser retomber par terre. Ce malheureux a fini par toucher le sol à la quatrième reprise, mais horriblement mutilé, mourant.

Les simples préparatifs d’une course sont assez fréquemment marqués par de tragiques événements. Il n’est pas sans danger d’amener jusqu’au corral, étable du cirque, un troupeau de taureaux, animaux sauvages, farouches,