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importe d’obtenir pour les autorités établies, aussi bien que dans l’intérêt des mœurs publiques.

« Je le demande au nom de la morale chrétienne, au nom de la loi qui condamne à la prison ceux qui auront publiquement et abusivement exercé de mauvais traitements envers les animaux domestiques. »

C’était le devoir de notre Société protectrice des animaux de protester énergiquement contre ces spectacles. Elle l’a fait publiquement, hautement. Mesurant moins la difficulté de la tâche, que son utilité, elle s’est constamment efforcée d’arrêter, par toutes ses démarches, le mal qu’elle n’avait pu conjurer.

En 1853, dans une séance solennelle, à l’Hôtel-de-ville, M. le vicomte de Valmer, président de la Société, terminait un éloquent discours, en exprimant ce vœu : « Que toutes les mères, toutes les épouses, toutes les reines adressent une requête à la Souveraine des Espagnes, pour mettre fin à ces combats hideux qui dégradent l’homme et souvent le condamnent à une mort sans gloire[1]. »

  1. Bulletin de la Société protectrice, 1855, page 115.