Page:Herbert - Essai sur la police générale des grains, 1755.djvu/34

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ment des greneirs publics. C’est à ces circonstances que l’on doit imputer la sévérité des Loix Romaines contre ceux qui vouloient se mêler de ce négoce, & toutes les bornes étroites dans lesquelles on le renfermoit. En France au contraire, où l’on n’a point de greniers publics, ou peu de Particuliers font ce commerce ; les Loix semblent devoir être différentes, & lui accorder toute sorte de protection, au lieu de le gêner.

Il est rare que l’on songe à se précautionner contre les besoins, quand on se trouve dans l’abondance ; & en effet toutes nos Ordonnances concernant la Police des grains, n’ont été rendues que dans des tems de calamité. Il n’est point étonnant que dans des circonstances critiques, la nécessité ne permette pas d’é-