Page:Herbet - L'Ancien Fontainebleau, Bourges, 1912.pdf/458

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 395 —

Hôtel de Courville, d’Aumont. On voit que peu à peu la qualité des propriétaires s’améliore ; elle s’élève d’un simple paveur à un pâtissier de la Reine, et même à des secrétaires du roi. Les grands seigneurs vont suivre. Sur le plan manuscrit, le voisin immédiat de la Vieille Poste est M. de Courville. Il s’agit de François-Armand de Courville, mort en 1707.

Sur le plan de 1739 et sur le plan de l’album Chaufourier (O1 1427), le même emplacement appartient à l’hôtel d’Aumont. Les Villequier d’Anmont étaient propriétaires d’une compagnie des gardes du corps, qu’ils logeaient d’abord rue des Serruriers, puis qu’ils ont transféré ici, rue de l’Arbre-Sec.

Plusieurs inventaires y ont été dressés. Le 21 décembre 1753 (étude Bellanger), le duc d’Aumont, Louis-Marie, pair de France, veuf de Victoire de Durfort de Duras, duchesse d’Aumont, tuteur honoraire de Louis-Alexandre-Celeste d’Aumout, marquis de Villequier, mineur, son fils, fait faire l’inventaire des meubles garnissant l’hôtel de la rue de l’Arbre-Sec et l’appartement du château.

Le 15 juillet 1768 (étude Gaultry), le même Louis-Alexandre-Celeste, devenu duc de Villequier, brigadier des armes du roi, mestre du camp du régiment royal de Pologne-cavalerie, demeurant à Paris, rue de Beaune, fait faire inventaire, aprés décès de sa femme, Félicité-Louise de Montmirail.

L’hôtel est vendu nationalement le 4 nivôse an VII moyennant 362, 000 livres. La vente mobilière avait produit 2, 558 livres 10 sols.


Les anciennes Gabelles. Hôtel de Maurepas. — Le plan manuscrit place les anciennes Gabelles entre M. de Courville et l’hôtel d’Avaux. Sur le plan de 1730, cet emplacement est occupé par l’hôtel de Maurepas. O1 1420.

Les intéressés des Gabelles de France possédaient, en effet, un hôtel à Fontainebleau, avec un grand jardin, qui avait une entrée par derrière, c’est-à-dire sur la rue Saint-Honoré. Ils avaient pour concierge Charlotte de Loisillière, veuve de Mathurin Bayon, sieur de Saint-Martin, qui, le 5 janvier 1660 (Boucher), fait marché avec René Nivelon, jardinier du roi, pour l’entretien du jardin, à raison de cinquante livres par an. Le contrat est résilié le 14 août 1662.


Hôtel d’Avaux. — Le 23 mai 1636, Jean-Jacques de Mesmes, seigneur de Roissy, depuis comte d’Avaux, se reconnaît soumis aux droits de lods et ventes envers les religieux de la Sainte-Trinité pour une maison qu’il a acquise de dame Marie Marion, veuve de Louis Lefebvre de Caumartin, garde des sceaux[1].

  1. Cote relevée par M. H. Stein sur une pièce d’un lot vendu le 31 mai 1884 par Eugène Charavay (Annales de la Société historique et archéologique du Gátinais. 1884, p. 259). Le texte de l’acte, hátivement copié, dit que la maison est sise rue de la Vieille-Poste ; nous croyous qu’il concerne l’hôtel du chemin d’Ury, près la vieille Poste. D’ailleurs le chemin d’Ury a pu être dénommé rue de la Vieille-Poste, puisque la vieille Poste se trouvait à l’angle des deux rues.