À côté de la maison se trouvait un champ appartenant au même propriétaire ; Marie-Thérèse de Mesmes, porte l’immeuble à son mari, François de La Roche, marquis de Fontenilles. Ils ont pour successeurs Monseigneur Antoine-René de La Roche-Fontenilles, évêque de Meaux, puis Jean-Antoine de La Roche, comte de Fontenilles, qui vend la propriété le 14 novembre 1767 à Louis-César de La Baume Le Blanc, duc de La Vallière, le célèbre bibliophile[1].
Celui-ci la revend le 10 novembre 1779 à Pierre Duchemin, officier du point d’honneur de Messeigneurs les Maréchaux de France, de qui la tient sa fille, Agathe-Euphrasie Duchemin, épouse du colonel baron de Neuilly.
Chantier Mortillon. — À côté des champs dépendant de l’hôtel d’Avaux, le plan manuscrit place les champs appartenant à Mortillon, qui occupent l’extrémité de la rue. C’est ce qui reste, à la fin du xviie siècle, des chantiers qui avaient envahi tout ce quartier.
En 1739, les Mortillon ont cessé d’être propriétaires dans cette rue. D’après un plan de cette époque, voici l’ordre dans lequel se suivent les immeubles hôtel de Saumery ; M. Victor ; le sieur Labry ; encore M. Victor, et au delà les terres au sieur Clary. O1 1452.
Mais ces indications sont incomplètes, ou du moins se sont modifiées avec les temps ; il faut leur substituer, dans un ordre qui n’est pas certain, les propriétés suivantes :
Hôtel des Chevau-Légers. Antoinette Chevalier, veuve de Jacques Davisson, sieur des Chappelottes, vend son logis à Alexandre Pimont le 27 janvier 1735. Pimont vend sa propriété au roi, qui y établit les chevau-légers de sa garde[2]. L’hôtel est vendu nationalement le 3 germinal an II moyennant 37,600 livres et adjugé au citoyen Roze.
Hôtel du marquis de Brunoy. Clos de la Biche. Le 13 juillet 1686 Louis Guignebault vend à Zabulon Nivelon un terrain clos, tenant à la rue Saint-Honoré, au chemin d’Ury, à Nicolas Chalton, à une ruelle. Ce terrain est acheté le 20 septembre 1699 par Romain de Mongelas qui y fait construire un logis.
L’immeuble est vendu le 26 janvier 1724 à Louis Fagon, comte de Vorė, intendant des finances, qui l’augmente le 18 novembre 1743 d’un terrain d’un arpent et demi, appelé le Clos de la Biche, provenant de Pierre Mortillon ; le vendeur est Jean-Marin Clary. Voici l’origine qu’on peut assigner à ce Clos de la Biche : le roi fit don à
