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HERMÈS TRISMÉGISTE.



XV

Nous avons parlé de tout, autant qu’il est donné à l’homme et autant que Dieu nous l’a permis ; il ne nous reste plus qu’à bénir Dieu et à revenir aux soins du corps, après avoir rassasié notre intelligence en traitant des choses divines.

Et sortant du sanctuaire, ils se mirent à prier Dieu en regardant vers le midi, car c’est de ce côté qu’on doit se tourner au déclin du soleil, de même que quand il se lève on doit se tourner vers l’orient. Tandis qu’ils prononçaient déjà leurs prières, Asclèpios dit à voix basse : « Ô Tat, invitons notre père à faire accompagner nos prières d’encens et de parfums. » Trismégiste l’entendit et s’en émut : « Non, non, dit-il, Asclèpios, c’est presque un sacrilége que de brûler l’encens ou un autre parfum pendant la prière ; rien ne manque à celui qui est tout et qui contient tout. Rendons grâces et adorons ; le parfum suprême, c’est l’action de grâces des mortels à Dieu.