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LIVRE II.


« Nous te rendons grâces, ô souverain très-haut ; par ta grâce nous avons reçu la lumière de ta connaissance ; nom saint et vénérable, nom unique par lequel Dieu seul doit être béni selon la religion paternelle ! Puisque tu daignes nous accorder à tous la piété paternelle, la religion, l’amour et les plus doux bienfaits, quand tu nous donnes le sens, la raison, l’intelligence : le sens pour te connaître, la raison pour te chercher, l’intelligence pour avoir le bonheur de te comprendre. Sauvés par ta puissance divine, réjouissons-nous de ce que tu te montres à nous tout entier ; réjouissons-nous de ce que tu daignes, dès notre séjour dans ce corps, nous consacrer à l’éternité. La seule joie de l’homme c’est la connaissance de ta grandeur. Nous t’avons connue, très-grande lumière, toi qui n’es sensible qu’à la seule intelligence. Nous t’avons comprise, ô vraie voie de la vie ! ô source féconde de toutes les naissances I Nous t’avons connue, ô plénitude génératrice de toute la nature ! nous t’avons connue, ô permanence éternelle ! Dans toute cette prière, adorant le bien de ta bonté, nous ne te demandons que de vouloir nous faire persévérer dans l’amour de ta connaissance, afin que nous ne quittions jamais ce genre de vie. Pleins de ce désir, nous allons prendre un repas pur et sans viandes d’animaux. »