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HERMÈS TRISMÉGISTE.


ciel. Hermès donc s’excusa devant tout ce qui l’entourait de ne pas livrer la théorie intégrale à son fils, à cause de sa jeunesse. Mais moi, m’étant levée, j’observai de mes yeux, qui voient les secrets invisibles des origines[1], et j’appris à la longue, mais avec certitude, que les symboles sacrés des éléments cosmiques étaient cachés près des secrets d’Osiris. Hermès remonta au ciel après avoir prononcé une invocation et des paroles. Il ne convient pas, ô mon enfant, de laisser ce récit incomplet ; il faut te faire connaître les paroles d’Hermès lorsqu’il déposa ses livres ; les voici : « Ô livres sacrés des immortels, qui avez reçu de mes mains les remèdes qui rendent incorruptibles, restez à jamais à l’abri de la corruption et de la pourriture, invisibles et introuvables pour tous ceux qui parcourront ces plaines jusqu’au jour où le vieux ciel enfantera des instruments dignes de vous, que le créateur appellera les âmes. » Ayant prononcé ces imprécations sur ses livres, il les enveloppa dans leurs bandelettes, rentra dans la zone qui lui appartient, et tout resta caché pendant un temps suffisant.

Et la nature, ô mon fils, était stérile jusqu’au moment où ceux qui ont reçu l’ordre de parcourir le ciel,

  1. Cette phrase est très-obscure ; les participes sont au masculin, comme si l’auteur oubliait que c’est une Déesse qui parle ; je crois que le texte de ce passage a été altéré.