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Page:Herold - La Légende de Sainte Liberata, 1889.djvu/17

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Voici venir le temps de l'épreuve suprême :
Entends rôder l'essaim noir des Esprits du Mal
Et sache garder pur ton corps oint du saint chrème.
Ton corps blanc qu’a lavé le fleuve baptismal.


En ton oubli du monde et des amours profanes,
Tourne tes doux regards vers le Dieu qui t’est cher ;
Vis avec la candeur des âmes diaphanes
Et l’asservissement sublime de la chair.


Le Seigneur bénira tes muettes souffrances :
Tu crias aux bouheurs vulgaires tes dédains,
Et, dans ta gloire aux lumineuses transparences,
Tu cueilleras les fleurs des mystiques jardins.