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Page:Herold - La Légende de Sainte Liberata, 1889.djvu/16

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Et, lorsque le cercueil prendra mon corps de glace,
O mon Dieu bien-aimé, daigne me faire place
Parmi les âmes d’or, mortes au désir vain.


Qui prièrent dans la pénombre des cellules
Et qui volent autour de ton trône divin
Avec des bonds légers de frêles libellules.


O doux Jésus, consolateur des affligés,
O Christ, protège-moi contre d’amers dangers.


UNE VOIX.

Suppliante au front clair, c’est une route ardue
Qui conduit aux splendeurs de nos cieux enchantés ;
Mais Dieu, pour exaucer ta prière éperdue,
Te soutiendra parmi les âpres voluptés.


Meurtris tes seins sous la rudesse des cilices ;
Fuis les songes mauvais, pièges du Tentateur ;
Bois l’amertume et le vinaigre des calices,
Et souris aux bourreaux comme le Rédempteur.