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LE FIANCÉ.
La splendeur de Junon rayonne en ton visage
Et les Dryades, s’incliant sur ton passage,
T'admettraient, ô divine, en leur gracieux chœur ;
Et toi, dans la candeur de ta beauté sereine,
Tu guiderais la danse et paraîtrais la reine
LIBERATA.
Je veux m'humilier devant le Dieu vainqueur.
LE FIANCÉ.
O Liberata, clos tes yeux aux pleurs moroses ;
Cueille la pureté des lis blancs et des roses
Dans mes jardins, parmi la chanson des oiseaux ;
Et ta voix me dira des paroles perlées,
En les matins d'azur et les nuits étoilées.
LIBERATA.
Dieu brise les mortels comme de vils roseaux.
LE FIANCÉ.
Viens : quand tu marcheras sur les hauts promontoires,
Les dieux marins, charmés, subiront tes victoires