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Page:Herold - La Légende de Sainte Liberata, 1889.djvu/25

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Et des brises de paix réjouiront les flots ;
Vers le large fuira le vol des procellaires
Et les cieux oublieront leurs troublantes colères.


LIBERATA.


La tempête engloutit la nef sans matelots.


LE FIANCÉ.


Comme César a des troupes prétoriennes,
J’ai des soldats vêtus de robes tyriennes ;
Des prêtres orgueilleux et de sages devins
Se courbent humblement devant l’or de mon trône
Et leur hymne redit mes vertus et les prône.


LIBERATA.


Dieu seul est grand ; les biens de la terre sont vains


LE FIANCÉ.


Vierge chaste, ô vivant Idéal, je t’adore :
Mes diadèmes, qu’un éclat suprême dore,
Mes gemmes, mes trésors, je les mets à tes pieds.
Je te déifierai pour te bâtir un temple
Où mon peuple t’implore, ô femme, et te contemple.