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Page:Herold - La Légende de Sainte Liberata, 1889.djvu/36

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O toi qui gardas ta candeur première,
C’est dans l'éternel amour que tu vas.


Bienheureux qui prend le Seigneur pour guide ;
Quand, le corps ployé, le regard languide,
Il semble périr d'une âpre douleur,
Le Seigneur alors vient et le redresse ;
Et le Tout-Puissant est la forteresse
Où l'on fuit les coups mortels du malheur.


Saint des saints, vengeur souverain du crime,
Tu relèves ceux que le monde opprime,
Tu brises le vol impur de l'orgueil.
Gloire au mendiant dont la vie est grave,
Anathème au roi cruel qui te brave,
Car il gémira dans un sombre deuil.


On te chantera, vierge, à perdre haleine ;
O sœur de Marie et de Madeleine,
Toi dont l’âme était un pieux trésor,
Toi qui sus prier et toi qui sus croire,
Viens : tu siégeras près du Roi de gloire,
O Liberata, sur un trône d’or.