Viens : connue le soleil quand il flambe au zénith,
Tu brilleras dans une gloire immarcessible ;
Et tes sœurs songeront an miracle possible
En t’invoquant auprès du cercueil de granit.
Viens : ô toi dont la bouche a chanté mes louanges,
O toi qui détestas le Démon infernal,
Le paradis attend ton être virginal ;
Viens avec moi, parmi les chœurs divins des anges.
LIBERATA.
O mon Jésus, la mort est douce sur la croix.
Ton ciel d’azur et d’or s’ouvre à mes regards calmes ;
Voici des séraphins qui me tendent des palmes,
Et je sens tes baisers à mon front, Roi des rois.
DES ANGES.
Liberata, vierge trois fois sainte,
Le vinaigre rude et l'amère absinthe
Emplirent la coupe où tu t’abreuvas ;
Voici maintenant qu’au ciel de lumière,