disciples. Le serpent obéit et les sacrifices ne furent plus interrompus.
Les Kâçyapas demandèrent au Bouddha de rester quelques jours parmi eux. Il y consentit. Il éblouit ses hôtes par d’innombrables prodiges, et tous, bientôt, résolurent de suivre la loi. Seul, l’aîné des Kâçyapas résistait :
« Vraiment, pensait-il, ce moine est très puissant ; il fait des prodiges, mais sa sainteté n’égale pas la mienne. »
Le Bienheureux pénétra la pensée de Kâçyapa. Il lui dit :
« Tu crois ta sainteté très grande, Kâçyapa, et tu n’es même pas dans la voie qui mène à la sainteté. »
Kâçyapa s’étonna fort qu’une pensée, qu’il croyait secrète, eût été devinée. Le Bienheureux continua :
« Tu ne sais rien encore de ce qu’il faut faire pour entrer dans la voie qui mène à la sainteté. Il faudra que tu m’écoutes, Kâçyapa, si tu veux que se dissipent les ténèbres où tu vis. »
Kâçyapa eut un moment de réflexion ; puis il tomba aux pieds du Bienheureux, et il dit :
« Instruis-moi, ô Maître ! Fais que je cesse de marcher dans la nuit ! »
Alors le Bienheureux monta sur une montagne, et il parla aux frères Kâçyapas et à leurs disciples.