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Page:Herold La Vie du Bouddha.djvu/123

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« Ô moines, dit-il, tout, dans le monde, est en flammes. L’œil est en flammes ; ce qu’il aperçoit est en flammes ; tout ce qu’on voit, dans le monde, est en flammes. Pourquoi ? Parce qu’on n’éteint pas le feu de l’amour et de la haine. Les flammes de ce feu vous aveuglent, et vous vous laissez tourmenter par la naissance et par la vieillesse, par la mort et par la misère. Tout, ô moines, tout, dans le monde, est en flammes ! Comprenez-moi, et pour vous le feu s’éteindra ; votre œil ne sera plus aveuglé par les flammes, et vous n’aurez plus de joie à regarder les objets brûlants que vous admirez aujourd’hui. Comprenez-moi, et vous saurez que la naissance a une fin, vous saurez qu’on ne peut plus revenir sur la terre. »




VII


Le Bienheureux se rappela que le roi Vimbasâra lui avait manifesté, jadis, le désir de connaître un jour la loi. Il décida donc d’aller à Râjagriha, et il se mit en route avec l’aîné des Kâçyapas et quelques autres de ses nouveaux disciples. Il s’établit dans un bois, près de la ville.

Vimbasâra sut bientôt l’arrivée des moines ; il résolut de les voir, et, avec une suite nombreuse, il vint au bois. Il reconnut le Maître, et il s’écria :