dégoût la vie que, depuis si longtemps, je menais. »
Et, quand il eut dit ses paroles, il se jeta aux pieds du Maître, et il reprit :
« Je suis ton élève obéissant. Que je puisse poser ma tête sur tes pieds ! Tu es le Maître et tu commandes. Je suis ton élève, et je suis ton serviteur. Je t’écouterai et je t’obéirai. »
Sept fois il se prosterna, et la foule eut des cris d’admiration :
« Qu’il est puissant, celui qui a convaincu Kâçyapa d’ignorance ! Kâçyapa se croyait le plus grand des maîtres et le voici qui s’incline devant un autre ! Qu’il est puissant celui qui domine Kâçyapa ! »
Alors, le Bienheureux parla des quatre grandes vérités, et, quand il eut fini, le roi Vimbasâra vint à lui, devant tous les autres ; d’une voix assurée, il dit :
« J’ai foi en le Bouddha, j’ai foi en la loi, j’ai foi en la communauté des saints. »
Le Bienheureux permit au roi de s’asseoir à son côté. Et le roi dit encore :
« J’ai eu, dans ma vie, cinq grandes espérances : j’ai espéré qu’un jour je serais roi ; j’ai espéré qu’un jour le Bouddha viendrait dans mon royaume ; j’ai espéré qu’un jour je le contemplerais, de toute la force de mes yeux ; j’ai espéré qu’un jour il m’enseignerait la loi ; j’ai espéré