Page:Herold La Vie du Bouddha.djvu/132

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

brillants habits. Le roi lui-même allait au-devant du Bienheureux, et il l’abritait d’un parasol doré.

Beaucoup de jeunes gens, et des plus nobles, mirent tout leur espoir en la loi du Bienheureux. Ils voulaient devenir saints, et ils abandonnèrent leurs familles. Le Bois des bambous se peuplait de pieux disciples.

Il y en eut, dans le peuple de Râjagriha, que mécontentèrent les conversions faites par le Bouddha. Ils allaient par la ville avec des murmures de colère.

« Pourquoi le fils des Çâkyas est-il venu parmi nous ? disaient-ils. Assez de moines, déjà, ne nous prêchaient-ils pas la vertu ? Et ils n’entraînaient pas les jeunes hommes comme celui-là. Maintenant, nos enfants nous quittent. Par le fils des Çâkyas, que de femmes sont veuves ! Par le fils des Çâkyas, les familles s’éteindront. C’est pour le malheur du royaume que ce moine est venu parmi nous. »

Le Maître eut bientôt de nombreux ennemis par la ville. Quand ils voyaient ses disciples, ils leur criaient des injures ou ils avaient des paroles ironiques. »

« Le grand moine est venu dans la ville de Râjagriha ; il a conquis le Bois des bambous : va-t-il conquérir tout le royaume de Magadha ? disait un passant.