Page:Herold La Vie du Bouddha.djvu/134

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.



X


Cependant, le roi Çouddhodana avait appris que son fils, après être arrivé à la science suprême, vivait à Râjagriha, dans le Bois des bambous. Il brûlait du désir de le revoir. Il lui envoya un messager, pour lui dire : « Ton père, le roi Çouddhodana, a l’ardent désir de te voir, ô Maître. »

Quand le messager arriva au Bois des bambous, le Maître disait aux disciples :

Voici une forêt au penchant d’une montagne, et, au pied de la montagne, un étang vaste, un étang profond. Au bord de l’étang vivent, en harde, des bêtes sauvages. Un homme survient qui veut le mal de ces bêtes, qui veut leur souffrance, qui veut leur perte. Il ferme le bon chemin, le chemin par où l’on s’éloignerait, sans danger, de l’étang, et il ouvre un chemin perfide, qui aboutit à un affreux marécage. Des lors, la harde sera en péril, et peu à peu, elle périra. Mais qu’un homme survienne, au contraire, qui veuille le bien des bêtes sauvages, qui veuille leur santé, qui veuille leur prospérité. Il détruira le chemin perfide qui aboutit au marécage, et il ouvrira un chemin sûr, vers le calme sommet de la montagne.