dait autour de lui une clarté majestueuse. Gopâ tremblait de joie, et d’une voix fervente elle chanta :
« Lumineuse et douce est sa chevelure ; comme le soleil son front est brillant ; ses larges regards sourient et rayonnent ; parmi l’or du ciel marche le lion ! »
Elle chercha le roi :
« Seigneur, dit-elle, ton fils, plus beau qu’il ne le fut jamais, va par les rues de Kapilavastou. Il mendie, et la foule le suit et l’admire. » Troublé, Çouddhodana sortit. Il trouva son fils, et lui dit :
« Que fais-tu ? Pourquoi mendier ton repas ? Ne sais-tu pas que je t’attends dans ma demeure, et que tes disciples peuvent t’y accompagner ?
— Il faut que je mendie ; il faut que j’obéisse à la loi, répondit le Bienheureux.
— Dans la race guerrière des Çâkyas, il n’y eut jamais de mendiant, reprit le roi.
— Tu appartiens à la race des Çâkyas ; moi, à travers les existences passées, j’ai cherché la science suprême ; j’ai connu la beauté de l’aumône ; j’ai eu la joie de me donner moi-même. Au temps où j’étais l’enfant Dharmapâla, la reine, ma mère, jouait un jour avec moi, et elle en oublia de saluer, au passage, mon père, le roi Brahmadatta. Il pensa que de ma souffrance elle