Page:Herold La Vie du Bouddha.djvu/197

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à son ombre, et voici qu’on lui refuse le repos où elle aspire. Ô Maître, ne sois pas injuste : reçois Mahâprajâpatî dans la communauté. »

Le Maître réfléchit, puis il parla d’une voix grave :

« Écoute, Ananda. Va trouver Mahâprajâpatî, et dis-lui que je veux bien la recevoir dans la communauté, mais il faut qu’elle accepte une règle très dure. Voici les observances que j’impose aux femmes dans la communauté : une nonne, quand elle serait nonne depuis cent ans, doit devant un moine, quand il serait moine du jour même, se lever et donner toutes les marques du plus profond respect ; les nonnes auront à s’adresser aux moines pour la confession publique de leurs fautes et pour l’enseignement de la parole sainte ; les nonnes coupables d’une faute grave subiront, pendant quinze jours, une peine appropriée, devant la communauté tout entière, moines et nonnes ; pour que les nonnes soient admises dans la communauté, il faudra que, pendant deux ans aient été éprouvées leur constance et leur vertu ; les nonnes ne pourront point adresser d’exhortations aux moines, mais les moines pourront adresser des exhortations aux nonnes. Voilà les observances qu’aux observances des moines devront ajouter les nonnes. »

Mahâprajâpatî, tout heureuse, promit d’obser-