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Page:Herold La Vie du Bouddha.djvu/198

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ver la règle qu’on lui imposait. Elle entra dans la communauté, et, quelques mois après, les femmes étaient déjà nombreuses qui avaient suivi son exemple.

Mais, un jour, le Maître dit à Ananda :

« Si les femmes n’avaient pas été admises dans la communauté, Ananda, la chasteté aurait longtemps été gardée, et la vraie foi aurait vécu, forte et sereine, pendant mille ans. Mais les femmes sont admises dans la communauté, la chasteté périclitera, et la vraie foi ne vivra dans toute sa force que pendant cinq cents ans. »




II


De Vaiçâlî, le Maître alla à Çrâvastî, dans le parc de Jéta.

Un jour, le roi Prasénajit vint le visiter.

« Seigneur, dit le roi, six ascètes, qui ne suivent point ta loi, sont arrivés naguère à Çrâvastî. Ils prétendent m’émerveiller par des prodiges sans nombre, et ils affirment que ta science n’égale point la leur. Je crois mensongers les dires de ces hommes, mais il importe, Seigneur, que tu confondes leur audace. Le salut des créatures dépend de ta gloire. Parais donc, et réduis au silence les fourbes et les imposteurs. »