Page:Herold La Vie du Bouddha.djvu/200

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— Il croit au fils des Çâkyas, répondit l’ascète. C’est au fils des Çâkyas qu’il appartient de le guérir. »

Alors, Kâla se mit à chanter :

« Comment le Maître des mondes ne voit-il pas ma misère ? Adorons le Seigneur qui n’a plus de désir, le Bienheureux qui prend pitié des créatures ! »

Et tout à coup, Ananda se dressa devant lui :

« Kâla, dit-il, le Maître m’a enseigné les paroles qui te guériront. »

Il récita quelques vers et aussitôt le prince se retrouva en pleine santé.

« Ah, s’écria-t-il, je servirai désormais le Maître. Qu’il me charge des plus viles besognes : pour lui plaire, je m’en acquitterai avec joie. »

Et il suivit Ananda vers le parc de Jéta. Le Maître l’accueillit avec faveur et il l’admit dans la communauté.

Le jour arriva où le Maître devait se mesurer avec ses adversaires. Dès le matin, le roi Prasénajit se rendit à la salle qu’il avait fait construire. Les six ascètes étaient déjà là. Ils se regardaient en souriant.

« Roi, dit l’un d’eux, nous sommes les premiers au rendez-vous.

— Celui que nous attendons viendra-t-il seulement ? ajouta un autre.

— Ascètes, dit le roi, ne le raillez pas. Vous