« Cette ville sera grande un jour, elle sera illustre, de nombreux héros y naîtront, un roi, fameux entre tous, y règnera. Tu seras prospère, ô Pâtalipoutra, et ton nom sera célébré par les hommes, à jamais. »
Il passa le fleuve. Il allait vers Vaiçâlî ; mais, dans le village de Bailva, il fut frappé d’une grave maladie. Il souffrait d’horribles douleurs ; Ananda pleurait, le voyant déjà mort. Mais il se souvint qu’il avait à visiter encore de nombreux disciples ; il ne lui convenait pas d’entrer dans le nirvâna sans leur avoir donné les derniers enseignements, et, par la force de sa volonté, il dompta la maladie, et la vie ne l’abandonna pas. Il recouvra la santé.
Dès qu’il fut guéri, il sortit de la maison où il avait trouvé un asile, et il s’assit sur un siège qui lui avait été préparé devant la porte. Ananda vint près de lui ; il s’assit à ses côtés, et il dit :
« Je vois, Seigneur, que tu as retrouvé la santé. Quand je t’ai vu malade, j’ai perdu toute énergie ; j’étais en proie au vertige, je ne pouvais accepter l’idée que le Maître fut malade ; et pourtant je me rassurais, en me rappelant que tu n’avais pas fait connaître tes intentions sur la communauté, or tu n’entreras pas dans le nirvâna tant que nous les ignorerons. »
Le Bienheureux parla ainsi :