Page:Herold La Vie du Bouddha.djvu/40

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pas avec des yeux de colère ; il leur donnait d’utiles conseils, puis il leur rendait la liberté.

Les sujets imitaient le roi, et le royaume de Kapilavastou était le plus pieux et le plus heureux des royaumes.

Or, la belle Gopâ donna au prince un fils, qui reçut le nom de Râhoula. Et le roi Çouddhodana vit avec joie que sa race se continuait, et, comme il avait été fier de la naissance de son fils, il fut fier de la naissance de son petit-fils.

Il persévéra dans la vertu, il vivait presque comme un ascète, il ne faisait que des œuvres pures ; et pourtant il poussait toujours vers de nouveaux plaisirs son fils bien-aimé, tant il avait peur de le voir quitter le palais et la ville, et marcher vers l’austère refuge des forêts saintes.

IX


Un jour, on dit, devant le prince, que l’herbe, aux forêts, devenait tendre, que les oiseaux du printemps chantaient dans les arbres et que, sur les étangs, s’ouvraient les grands lotus. La nature était délivrée des liens où l’avait tenue la saison froide. Les jardins, autour de la ville, étaient parés de fleurs gracieuses, les jardins aimés des jeunes femmes. Alors, tel un éléphant