mourir. Elle avait enveloppé le corps d’un linceul de toile rougeâtre, et l’avait fait porter au cimetière. L’esclave morte gisait dans la poussière. Le héros l’aperçut ; il se pencha, et il prit la toile.
La toile était toute poussiéreuse, et le héros n’avait pas d’eau pour la laver. Du ciel, Çakra vit son ennui ; il descendit sur terre, frappa le sol, et un étang apparut aux pieds du Saint.
« C’est bien, dit-il, voici de l’eau ; mais il me faudrait encore une pierre à laver. »
Çakra sut former une pierre, et il la posa sur le bord de l’étang.
« Homme pur, dit le Dieu, donne-moi la toile, et je te la laverai.
— Non pas, répondit le Saint. Je sais les devoirs du religieux, et c’est moi-même qui laverai la toile. »
Quand la toile fut propre, il prit un bain. Mais, depuis quelques jours, Mâra, le Malin, le guettait ; il éleva les rives de l’étang et les rendit abruptes ; le Saint ne pouvait plus sortir de l’eau. Par bonheur, il y avait, tout près de l’étang, un grand arbre, et le Saint fit une prière à la Déesse qui y vivait.
« Que par toi, Déesse, une branche de cet arbre se courbe vers moi ! »
Aussitôt, une branche se courba ; le Saint la saisit et il put sortir de l’étang. Il alla s’asseoir