Page:Herold La Vie du Bouddha.djvu/79

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sous l’arbre, et se mit à coudre la toile pour s’en faire un vêtement.

La nuit vint. Il s’endormit, et il eut cinq rêves.

D’abord, il se vit couché dans un grand lit, qui était toute la terre ; sous sa tête, il y avait un coussin, qui était l’Himâvat ; il posait la main droite sur la mer occidentale, la main gauche sur la mer orientale, et ses pieds touchaient à la mer du sud.

Ensuite, il vit un roseau qui sortait de son nombril, et le roseau grandissait très vite, jusqu’à toucher la voûte du ciel.

Puis, il vit des vers qui montaient le long de ses jambes et les couvraient tout entières.

Puis, il vit des oiseaux, qui, de tous les points de l’horizon, volaient vers lui ; et, quand ils furent près de sa tête, ils semblèrent d’or.

Enfin, il se vit au pied d’une montagne d’immondices et d’excréments ; il gravit la montagne, il en atteignit le sommet, il descendit, et les immondices ni les excréments ne l’avaient souillé.

Il s’éveilla, et, par ces rêves, il comprit que le jour était venu où, ayant atteint la science suprême, il serait un Bouddha.

Il se leva, et il se mit en route vers le village d’Ourouvilva, pour y mendier.

Or, Soujâtâ venait de traire huit vaches merveilleuses qu’elle possédait ; le lait de ces vaches