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Page:Hervey - La Famille de Mourtray T1.djvu/24

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famille. Ses promenades s’étendoient rarement au-delà de son exploitation ; et comme il n’aimoit pas la chasse, il n’avoit aucune dépense à faire en chiens et en chevaux.

Mistriss Mourtray partageoit bien ses regrets sur la modicité de leur fortune ; mais elle n’étoit pas d’accord avec lui sur l’emploi qu’il faudroit faire de leur aisance : elle étoit convaincue qu’on pouvoit mieux dépenser son argent qu’à réparer un vieux manoir situé dans un désert, ou à donner de l’amélioration à des dépendances que nul regard humain n’étoit destiné à contempler. La privation d’une voiture étoit un de ses chagrins les plus vifs ; elle se ressouvenoit que, pendant sa jeunesse, elle avoit celle de son oncle à sa disposition ; immédiatement après son mariage, elle se trouvoit fort contente d’un modeste wisky que traînoit un vieux cheval