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Page:Hervey - La Famille de Mourtray T1.djvu/25

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aveugle ; peut-être même eût-elle été satisfaite alors d’une humble cariole, où elle eût vu son mari assis à son côté, mais ce temps n’étoit plus ; ses vœux avoient pris un plus haut essor ; elle souhaitoit présentement une voiture plus commode ; n’eut-elle qu’une chaise de poste, disoit-elle souvent, elle seroit complètement heureuse. Un attelage de deux chevaux forts et choisis, observoit-elle, serviroit à la fois à la culture et au harnois, alors on pourroit faire de temps en temps quelques promenades, ne fût-ce que pour amuser les enfans ; cette dépense et celle d’une chaise seroit fort peu de chose ; l’hiver du moins seroit un peu plus supportable, et l’on ne resteroit pas toujours claquemuré tristement au logis. Mourtray ne répondoit à ces observations et à toutes celles du même genre, qu’en secouant la tête d’une manière très-significative.