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Page:Hervey - La Famille de Mourtray T1.djvu/27

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jadis elle avoit possédés, et qui n’avoient pas moins contribué que sa beauté à lui gagner le cœur de son mari. Le moyen, disoit-elle, de cultiver des fleurs dans un désert l Son bon naturel et ses inclinations honnêtes suffisoient en général pour la préserver de tout écart, parce qu’elle n’étoit pas livrée à la tentation ; sans cela, aussi ; peu maîtresse d’elle — même qu’elle l’étoit, elle eût couru grand risque d’errer, tout en détestant le vice. Accoutumée par Mourtray à être traitée comme un enfant gâté, il lui arrivoit quelquefois, pour des bagatelles, de mettre sa patience a l’épreuve ; mais, moitié par habitude, moitié par bonté d’âme, il n’en ressentoit qu^une impression légère et fugitive.

Cependant chaque année ajoutoit au mécontentement de mistriss Mourtray, pat la diminution qu’apportoit à ses