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Page:Hervey - La Famille de Mourtray T1.djvu/26

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Son caractère, son humeur, ses inclinations formoient un parfait contraste avec celles de sa moitié. Des riens devenoient pour elle des choses de conséquence, et les objets d’une importance réelle glissoient légèrement sur son esprit ; elle étoit perpétuellement en haleine et en agitation pour des vétilles, tandis qu’elle étoit incapable de se fixer à aucune occupation sérieuse. Douée d’une santé excellente, dont la force ajoutoit à sa vivacité naturelle, elle étoit beaucoup plus jeune qu’elle n’eût dû l’être à son âge. Aussi, dès que l’amour eut cessé d’être le principal mobile de son existence, elle ressentit avec une impatience toujours croissante, le besoin de la société, et celui de ces dissipations qu’elle croyoit être faites pour elle, comme si elle eût toujours été dans son printemps. Depuis longtemps elle négligeoit les talens que