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Page:Hervey - La Famille de Mourtray T1.djvu/30

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car pendant tout le temps qu’il avoit passé à l’armée, au lieu de se jeter, comme la plupart de ses camarades, dans la dissipation et dans le libertinage il avoit employé tout son loisir à la littérature et à la musique ; il étoit devenu très-fort sur plusieurs instrumens, avoit beaucoup lu, écrivoit avec correction et élégance, et, comme il étoit doué d’une excellente mémoire, il fit bientôt d’Emma une écolière accomplie. Elle avoit des dispositions si heureuses, que son père, en dirigeant son éducation, continua bientôt par goût la tâche que, dans le principe, il s’étoit imposée par devoir. Les avantages qu’elle acquéroit ainsi étoient très-differens de ceux que procure la méthode frivole et superficielle des éducations à la mode. Le premier soin de Mourtray fut de graver dans son jeune cœur de claires et solides notions de la