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Page:Hervey - La Famille de Mourtray T1.djvu/31

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religion et de la morale ; et le second, d’orner son esprit par un dépôt choisi de connoissances utiles et agréables. Quelque passionné qu’il fut pour la musique, il ne souffroit pas qu’elle y consacrât assez de temps pour négliger des objets d’une plus haute importance ; quoiqu’il en soit, les dispositions qu’elle avoit, son application, et les leçons paternelles firent d’elle une virtuose passable.

Le hasard vint servir merveilleusement le désir qu’elle avoit d’étendre ses connoissances, particulièrement dans les langues. Un prêtre français, émigré, vint chercher un asile dans une petite ville, à deux milles seulement de Downton ; il étoit homme de lettres ; parloit et écrivoit sa langue avec la plus grande pureté, et en connoissoit toutes les finesses ; il étoit instruit pareillement en histoire, en géographie,