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Page:Hervey - La Famille de Mourtray T1.djvu/47

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probablement généreuse, car la munificence étoit, selon elle, un des attributs d’une naissance illustre.

Il subsistoit entr’elle et son époux la plus parfaite indifférence, que sa sincérité ne lui permettoit pas même de déguiser ; cependant, comme il étoit le chef de la famille, elle s’étoit fait un plan invariable de vivre avec lui sur un ton décent, par égard pour ses enfans, et pour maintenir la dignité de son propre caractère.

D’un autre coté, le comte qui excelloit dans l’art de la dissimulation, se montroit en public un mari aussi attentif et aussi complaisant qu’il l’étoit peu dans le particulier ; quoique les principes sévères de sa femme fussent pour lui en tout temps un épouvantail secret et qu’il apportât la plus soigneuse attention à soustraire à sa connoissance des actions qu’il savait