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Page:Hervey - La Famille de Mourtray T1.djvu/54

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lui donner une gouvernante, attendu que la mauvaise santé (réelle ou prétendue) de sa mère, ne lui permettoit pas d’être toujours avec ses filles. La gouvernante fut une française vivement recommandée pour la rigidité de ses principes. Elle n’avoit pas de grands talens, et le comte ne l’en aimait que mieux, parce qu’il la supposoit moins portée à l’intrigue ; et comme il jugeoit d’elle par lui-même, il tâchoit de se rendre certain de sa fidélité par de magnifiques promesses d’une libéralité future. Ce qui peut sembler étrange, c’est que l’adresse et la curiosité de lady Isabella lui inspiroient souvent des allarmes ; car il savoit que si, par un hasard malheureux, elle venoit un jour à découvrir quelqu’une des actions qui n’étoieat pas de nature à lui faire honneur, elle se feroit un plaisir infini de les révéler.

Durant l’espace de temps assigné